Union de l’énergie 2.0 pour mettre en œuvre le Pacte vert européen
L’Institut Jacques Délors vient de publier un rapport proposant une Union de l’énergie 2.0 comme objectif stratégique pour les institutions européennes pour soutenir la mise en œuvre du Pacte vert de l’UE à la suite des prochaines élections de l’UE en 2024.
L’Union de l’énergie vise à garantir un approvisionnement énergétique sûr, durable, compétitif et abordable pour les consommateurs européens. Le Pacte vert de l’UE, lancé en 2019, a également fixé l’objectif de l’UE d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Les multiples crises qui ont frappé l’UE ces dernières années ont créé un alignement sans précédent entre la nécessité d’accélérer la transition énergétique, la nécessité de garantir la sécurité de l’approvisionnement et la nécessité de préserver la compétitivité et la cohésion sociale de l’UE. Cependant, les instruments réglementaires, financiers et de gouvernance de l’UE restent insuffisants par rapport à l’ampleur des défis. Une action plus poussée au niveau européen est nécessaire pour atteindre l’objectif de neutralité climatique, tout en garantissant la sécurité énergétique et des prix de l’énergie raisonnables pour les ménages, les entreprises et l’industrie.
Les éléments clés de l’Union de l’énergie 2.0 comprennent :
• Une gouvernance énergétique et climatique plus européenne, axée sur les objectifs et collaborative. Cela comprendrait, notamment, une nouvelle stratégie de sécurité énergétique de l’UE basée sur l’électrification, le développement des réseaux, la fabrication de technologies propres de l’UE et la réduction de la demande, comprenant un renforcement de la Plateforme énergétique de l’UE,
• Un financement de l’UE accru pour la résilience énergétique, la sécurité et la prospérité. Un Plan d’investissement propre de l’UE, comprenant un Fonds de souveraineté de l’UE permettant la création d’une ARPA-E de l’UE et le développement de schémas de soutien à l’échelle de l’UE pour les technologies propres et les réseaux, est proposé, ainsi que la création d’une Agence de l’énergie de l’UE fournissant un accès facile aux données énergétiques actualisées pour soutenir les évaluations publiques et indépendantes des politiques proposées et existantes,
• Un renouveau démocratique, comprenant des assemblées de citoyens permanentes sur le climat et la résilience, et des plateformes permanentes de dialogue avec les parties prenantes de l’énergie et du climat au niveau national et régional. En particulier, une “Facilité de plateformes de dialogue avec les parties prenantes de l’énergie et du climat de l’UE” pourrait offrir un soutien financier et technique pour les premières étapes de la mise en place de plates-formes de dialogue avec les parties prenantes de l’énergie et du climat au niveau national.
Lire la version intégrale du rapport (en anglais)